LaCour d’appel dĂ©clare nulle la clause de non-concurrence du contrat d’agent commercial et rejette les demandes de dommage et intĂ©rĂȘts de l’ancienne mandante, ce que confirme la Cour de cassation dans son arrĂȘt de rejet. En effet, les conditions de validitĂ© de la clause de non-concurrence Ă©noncĂ©es depuis quinze ans (Cass. Com. 4 juin 2002 et Cass.
SOMMAIRE Bail commercial et clause de non-concurrence Clauses de non-concurrence la particularitĂ© du bail conclu dans un centre commercial Les prĂ©cisions apportĂ©es par la CJUE sur la notion de concurrence DĂ©rogatoire au rĂ©gime des baux communs, le contrat de bail commercial dans un centre commercial impose une certaine vigilance, a fortiori concernant le contenu de la clause de non-concurrence. Avocats PICOVSCHI profite d’un arrĂȘt de la Cour de Justice de l’Union europĂ©enne CJUE du 26 novembre 2015 pour reprĂ©ciser la rĂ©glementation de ce type de clause. Bail commercial et clause de non-concurrence DĂ©finition de la clause de non-concurrence L’insertion d’une clause de non-concurrence dans un bail commercial est, en gĂ©nĂ©ral, une clause aux termes de laquelle une partie au contrat de bail s’engage Ă  ne pas exercer d’activitĂ© de nature Ă  faire concurrence Ă  l’autre partie ou Ă  des tiers, pendant la durĂ©e des relations contractuelles ou plus gĂ©nĂ©ralement Ă  leur issue. Cette clause vise Ă  favoriser un dĂ©veloppement Ă©conomique pĂ©renne du commerce. Par exemple, une clause peut interdire au locataire d’exercer une ou plusieurs activitĂ©s qu’il n’exerce pas dans les locaux louĂ©s. Ou encore, le locataire peut ĂȘtre interdit d’ouvrir un autre commerce dans un rayon dĂ©terminĂ©. De mĂȘme, le bailleur peut s’engager Ă  ne pas ouvrir un commerce ayant le mĂȘme objet prĂšs des locaux du locataire. Ou il peut ĂȘtre interdit au bailleur, pendant la durĂ©e du bail, de louer plus de deux locaux d’une galerie commerciale pour une mĂȘme activitĂ© principale. Quels sont les critĂšres de validitĂ© de la clause de non-concurrence ? Les conditions de validitĂ© d'une clause de non-concurrence ne sont, en principe, pas dĂ©finies par la loi. Ce sont donc les juges qui ont posĂ© les rĂšgles en la matiĂšre. La clause de non-concurrence est valide si elle rĂ©pond Ă  trois conditions la clause doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et dans l’espace, et doit ĂȘtre proportionnĂ©e Ă  l’objet du contrat. Cette derniĂšre condition de proportionnalitĂ© est apprĂ©ciĂ©e par les juges au cas par cas. De plus, la loi frappe de nullitĂ© la clause qui aurait effet de faire Ă©chec Ă  la dĂ©spĂ©cialisation des baux commerciaux. En effet, le locataire doit toujours avoir la possibilitĂ© d’adapter ou de reconvertir partiellement ou totalement son activitĂ©. Les tribunaux n’ont nĂ©anmoins pas donnĂ© une portĂ©e absolue Ă  cette disposition qui permet au locataire de se soustraire de son obligation de non-concurrence. Un avocat compĂ©tent dans le domaine des baux commerciaux pourra pour renseigner sur la validitĂ© de la clause de non-concurrence inscrite dans votre contrat. Au regard des textes et de la jurisprudence applicables en la matiĂšre, il pourra remettre en cause la validitĂ© de la clause si elle porte atteinte Ă  vos intĂ©rĂȘts et votre activitĂ©. Clauses de non-concurrence la particularitĂ© du bail conclu dans un centre commercial Afin d’éviter une concurrence rĂ©ciproque entre plusieurs locataires dans un mĂȘme ensemble immobilier et de prĂ©server un environnement commercial attractif, les contrats de bail peuvent inclure une clause de non-concurrence ou une clause d'exclusivitĂ©. Ces clauses assurent une diversitĂ© des commerces dans un mĂȘme lieu, qui rĂ©pond aux attentes des consommateurs. Dans l’intĂ©rĂȘt Ă©conomique du centre commercial, le bailleur pourra en effet contrĂŽler la complĂ©mentaritĂ© des commerces et dĂ©velopper l’attractivitĂ© du centre. Les clauses restrictives de concurrence vont aussi de l’intĂ©rĂȘt des commerçants dont la clientĂšle est protĂ©gĂ©e de toute concurrence proche. En ce qui concerne une activitĂ© exercĂ©e dans un centre commercial, il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© jugĂ© qu’une clause interdisant, pendant la durĂ©e du bail, l’exercice d’une activitĂ© similaire dans un pĂ©rimĂštre de cinq kilomĂštres n’est pas de nature Ă  verrouiller le marchĂ©. Si vous vous sentez lĂ©sĂ©s par la rĂ©daction de la clause restrictive de concurrence inscrite dans votre contrat de bail commercial, n'hĂ©sitez pas Ă  contacter un avocat. Les prĂ©cisions apportĂ©es par la CJUE sur la notion de concurrence. La notion de concurrence par objet est interprĂ©tĂ©e strictement par la Cour de Justice de l’Union europĂ©enne CJUE. Une dĂ©cision rĂ©cente de la CJUE le prouve encore CJUE, 26 novembre 2015, Maxima Latvija, aff. C-345/14. Dans cette affaire, une clause restrictive de concurrence contenue dans plusieurs baux commerciaux a Ă©tĂ© mise en doute devant la Cour. Un exploitant de supermarchĂ©s a pris en location de grands espaces dans des centres commerciaux. Les contrats de bail commercial contenaient une clause qui donnait au locataire un droit d’opposition aux baux donnĂ©s par le bailleur Ă  d’autres locataires du centre commercial. Le Conseil de la concurrence de Lettonie reprochait Ă  cette clause d’ĂȘtre anticoncurrentielle. Bien que les clauses permettaient notamment Ă  la sociĂ©tĂ© exploitant le supermarchĂ© du centre commercial de s’opposer Ă  l’arrivĂ©e de tout concurrent sur le mĂȘme lieu, la CJUE a considĂ©rĂ© que ces derniĂšres n’étaient pas anticoncurrentielles par objet, et donc n’étaient pas contraires Ă  l’article 101, paragraphe 1, du TraitĂ© sur le fonctionnement de l’Union europĂ©enne TFUE. La CJUE a prĂ©cisĂ© que les clauses qui doivent ĂȘtre sanctionnĂ©es Ă  ce titre sont celles qui contribuent de maniĂšre significative Ă  un Ă©ventuel cloisonnement de ce marchĂ©, tels que les accords de cartels. Le cloisonnement du marchĂ© est apprĂ©ciĂ© en fonction de deux critĂšres non exhaustifs la position des parties contractantes sur le marchĂ© et la durĂ©e du contrat. Si vous avez un doute sur votre contrat de bail commercial ou le bail que vous allez signer, le conseil d’un avocat compĂ©tent vous est vivement recommandĂ© afin de vĂ©rifier d’une part la validitĂ© des clauses incluses dans le contrat, mais Ă©galement de veiller Ă  la prĂ©servation de vos intĂ©rĂȘts.
Cest au niveau de la durĂ©e de la non-concurrence que la clause commerciale est plus permissive. En affaires, et principalement dans le cas d’une vente d’actions ou d’actifs, la durĂ©e de la clause peut ĂȘtre plus longue qu’en emploi!
La clause de non concurrence qui fixe une contrepartie financiĂšre d'un montant particuliĂšrement Ă©levĂ© au regard des sujĂ©tions du salariĂ©, alors que l'entreprise rencontre d'importantes difficultĂ©s financiĂšres au moment de sa conclusion, est illicite. Il est de jurisprudence constante de considĂ©rer que la clause de non-concurrence qui fixe une contrepartie financiĂšre Ă  la clause de non-concurrence Ă  un montant dĂ©risoire est illicite et ne peut donc recevoir application Cass . soc., 15 nov. 2006, n° Gestion du personnel La gestion des ressources humaines ou gestion du personnel recouvre plusieurs domaines intĂ©ressant les RH - Le recrutement et la gestion de carriĂšre dont la formation professionnelle est un pan important ; - La gestion administrative du personnel ; - La paie et la politique de rĂ©munĂ©ration et des avantages sociaux ; - Les relations sociales. DĂ©couvrir tous les contenus liĂ©s Qu’en est-il si cette indemnitĂ© est d’un montant particuliĂšrement Ă©levĂ© ? La question a Ă©tĂ© posĂ©e Ă  la Cour de cassation, dans un arrĂȘt rĂ©cent, Ă  propos d’un cadre commercial rĂ©engagĂ© dans la nouvelle sociĂ©tĂ© de son ancien employeur, aprĂšs avoir Ă©tĂ© licenciĂ© pour motif Ă©conomique par celui-ci. Sa clause de non-concurrence, conclue Ă  une Ă©poque oĂč la sociĂ©tĂ© rencontrait d’importantes difficultĂ©s financiĂšres et juste avant que celle-ci soit reprise par une nouvelle, Ă©tait assortie d’une indemnitĂ© forfaitaire Ă©levĂ©e 100 % des 24 derniers mois de salaires moyens cumulĂ©s payable en une fois soit une somme de 85 000 euros environ. Une clause pĂ©nale d’un montant de 10 000 euros Ă©tait prĂ©vue dans le cas oĂč le salariĂ© violerait son obligation de non-concurrence. AprĂšs avoir Ă©tĂ© licenciĂ© pour motif Ă©conomique par son nouvel employeur, repreneur de l’entreprise, il rĂ©clame de bĂ©nĂ©ficier son indemnitĂ© de non-concurrence. La cour d’appel rejette sa demande estimant que cette clause ne permettait pas d’assurer une rĂ©elle protection de l’entreprise contre la concurrence de son ancien salariĂ© et cela pour plusieurs raisons. En effet en limitant l’obligation de non-concurrence Ă  deux dĂ©partements elle n’était pas justifiĂ©e dans son Ă©tendue gĂ©ographique. Elle ne l’était pas non plus dans sa durĂ©e ni dans les fonctions que le salariĂ© exerçait. Enfin elle n’était pas conforme aux usages applicables dans l’entreprise qui prĂ©voient une indemnitĂ© maximale de 6/10 de mois de salaire versĂ©e chaque mois. Remarque de son cĂŽtĂ© le salariĂ© a fait valoir en cassation que la caractĂšre indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’entreprise s’apprĂ©cie Ă  l’égard de l’obligation de non-concurrence elle-mĂȘme et non de l’équilibre entre son Ă©tendue et la contrepartie financiĂšre qu’elle prĂ©voit. De plus, la pĂ©nalitĂ© forfaitaire imposĂ©e au salariĂ© en cas de manquement Ă  l’obligation de non-concurrence paraissait dĂ©risoire au regard du montant de la contrepartie financiĂšre prĂ©vue pour le salariĂ©. En outre, les juges ont relevĂ© que le mĂȘme type de clause de non-concurrence que celle qui Ă©tait contestĂ©e avait Ă©tĂ© introduit dans le contrat de travail de quatre autres proches collaborateurs. Il ressortait de ses Ă©lĂ©ments que la clause litigieuse caractĂ©risait un avantage exorbitant » au profit du salariĂ© dans un contexte oĂč la sociĂ©tĂ© employeur rencontrait d’importantes difficultĂ©s financiĂšres d’ailleurs attestĂ©es par des Ă©lĂ©ments comptables et financiers qui ne lui permettait pas de l’assumer. La Cour de cassation donne raison Ă  la cour d appel d’avoir considĂ©rĂ© que la clause Ă©tait dĂ©pourvue de cause licite. Dans le contexte Ă©conomique dĂ©crit, de telles clauses, en ce qu’elles octroyaient une compensation d’un montant disproportionnĂ© au regard des sujĂ©tions imposĂ©es et faisant en mĂȘme temps obligation Ă  l’employeur de procĂ©der Ă  son paiement en un seul versement, sans facultĂ© pour celui-ci de lever ladite clause, constituaient des avantages exorbitants. A l’inverse la pĂ©nalitĂ© prĂ©vue en cas de violation de l’obligation par le salariĂ© Ă©tait dĂ©risoire au regard de la somme versĂ©e. Par consĂ©quent la clause de non-concurrence ne pouvait produire effet Ă  l’égard de la sociĂ©tĂ©.
Lecontrat d’agent commercial prĂ©voyait une clause de non-concurrence post-contractuelle couvrant l’ensemble des territoires des Etats sur lesquels l’agent aurait entretenu des relations avec la clientĂšle et la clientĂšle avec laquelle l’agent aurait Ă©tĂ© en contact dans les douze mois prĂ©cĂ©dant la cessation du contrat.
Une clause de non-concurrence » permet Ă  un employeur d’empĂȘcher un salariĂ© Ă  l’issue de son dĂ©part de l’entreprise, d’aller dans une entreprise concurrente. La clause de non-concurrence se heurte aux principes de libertĂ© de travail et est donc strictement encadrĂ© par la loi en France. Une clause de non-concurrence pour ĂȘtre valide doit respecter les quatre rĂšgles suivantes Doit ĂȘtre suffisamment lĂ©gitime une clause de non-concurrence pour une femme de mĂ©nage n’a aucun sens, LimitĂ©e dans le temps et l’espace, Avoir une contrepartie financiĂšre significative, Ne doit pas nuire Ă  la capacitĂ© du salariĂ© Ă  trouver lĂ©gitimement un travail avec notamment la notion de territorialitĂ©. Du fait de ces restrictions, les clauses de non concurrences, prĂ©sentes dans pratiquement tous les contrats de travail sont trĂšs difficilement appliquĂ©es et encore moins reconnus par tribunaux. Exemple de clause de non concurrence Ci-dessous un modĂšle de clause de non concurrence pouvant ĂȘtre insĂ©rer dans un contrat de travail. ModĂšle de clause de non concurrence Compte tenu des contacts Ă©tablis avec la profession et les clients durant l’exĂ©cution du contrat, de la formation reçue et des connaissances acquises et Ă  acquĂ©rir au sein de l’entreprise, Monsieur s’interdit, en cas de cessation du prĂ©sent contrat, quelle qu’en soit la cause D’entrer au service d’une entreprise offrant les mĂȘmes services, principaux ou annexes, c’est-Ă -dire la , de s’intĂ©resser directement ou indirectement et sous quelque forme que se soit Ă  une entreprise de cet ordre. L’interdiction de concurrence est limitĂ©e Ă  une pĂ©riode de mois commençant le jour de la cessation effective du contrat, et couvre la rĂ©gion . En contrepartie de cette obligation de non concurrence, Monsieur percevra aprĂšs la cessation effective de son contrat une indemnitĂ© forfaitaire unique Ă©gale Ă  fois la moyenne mensuelle du salaire brut forfaitaire perçu par lui pendant les derniers mois de prĂ©sence chez la sociĂ©tĂ© . La SociĂ©tĂ© se rĂ©serve toutefois la facultĂ© de libĂ©rer Monsieur de l’interdiction de concurrence. Dans ce cas, la sociĂ©tĂ© s’engage Ă  prĂ©venir Monsieur par Ă©crit, au plus tard dans les quinze jours qui suivent la notification de la rupture de son contrat de travail Toute violation de la prĂ©sente clause de non-concurrence rendra automatiquement Monsieur redevable d’une pĂ©nalitĂ© fixĂ©e dĂšs Ă  prĂ©sent et forfaitairement au montant total des salaires et primes perçus durant la derniĂšre annĂ©e d’activitĂ© au sein de la sociĂ©tĂ©, pĂ©nalitĂ© due pour chaque infraction constatĂ©e, sans qu’il soit besoin d’une mise en demeure d’avoir cessĂ© l’activitĂ© concurrentielle. Le paiement de cette indemnitĂ© ne porte pas atteinte aux droits que la sociĂ©tĂ© se rĂ©serve expressĂ©ment de poursuivre Monsieur en remboursement pĂ©cuniaire et moral du prĂ©judice effectivement subi et de faire ordonner sous astreinte la cessation de l’activitĂ© concurrentielle. —– Pour utiliser et personnaliser cet exemple de clause de non concurrence, sĂ©lectionnez le texte et procĂ©dez Ă  un Copier-Coller » dans votre traitement de texte Microsoft Word ou Writer d’Open Office. Sur le mĂȘme sujet, notre modĂšle de courrier de libĂ©ration d’une clause de non concurrence, et nos modĂšles d’avenants pour ajouter une clause de non-concurrence Ă  un contrat de travail ou pour renoncer Ă  une clause de non-concurrence d’un contrat de travail. Originally posted 2013-05-04 134116. À propos Articles rĂ©cents SpĂ©cialisĂ©e en droit social, je rĂ©dige des modĂšles de lettres de motivation, des contrats et d'attestations. J'aide Ă  mettre en valeur les Curriculum Vitae des personnes en recherche d'emploi. J’interviens Ă©galement dans les entreprises et les administrations pour renforcer et dynamiser la politique des ressources humaines. Laclause de non-concurrence est donc une exception Ă  ce principe Ă©tablie sous certaines conditions et limites.La clause de non-concurrence peut se dĂ©finir comme la clause au terme de laquelle le dĂ©biteur de cette obligation s’engage Ă  ne pas exercer d’activitĂ©s de nature Ă  faire concurrence au crĂ©ancier de cette obligation.
Lorsqu’il fait l’acquisition d’une entreprise, le repreneur souhaite logiquement que le cĂ©dant ne lui fasse pas concurrence aprĂšs la transaction. Sans cela, le risque serait beaucoup plus Ă©levĂ© pour lui. Il offrirait dĂšs lors des conditions nettement moins bonnes pour l’achat des parts ou du fonds de commerce. Une protection lĂ©gale L’acheteur est protĂ©gĂ© par les articles 1625, 1626 et 1628 du Code civil. Ceux-ci le prĂ©munissent contre tout fait du vendeur qui troublerait la jouissance paisible du bien achetĂ©. Cette garantie est de droit et il n’est pas possible d’y dĂ©roger contractuellement. En cas de cession du fonds de commerce En vertu des articles citĂ©s ci-dessus, le vendeur a l’obligation de s’abstenir de tout acte qui nuirait Ă  la jouissance paisible du fonds par l’acquĂ©reur. Ceci implique entre autres que le cĂ©dant d’un fonds de commerce n’a pas le droit de faire concurrence Ă  celui qui en a fait l’acquisition. Cette garantie est de droit c’est-Ă -dire prĂ©vue par la loi. Il est souhaitable d’en prĂ©ciser les modalitĂ©s prĂ©cises dans une convention afin d’éviter toute discussion ultĂ©rieure. Nous verrons plus bas ce qui est acceptable. En cas de vente d’actions Dans le cas d’une transmission d’entreprise par cession de parts, il convient de redoubler de prudence. La jurisprudence considĂšre majoritairement que la garantie visĂ©e par les articles 1625, 1626 et 1628 porte uniquement sur les actions cĂ©dĂ©es mais pas sur le patrimoine de l’entreprise elle-mĂȘme. La sociĂ©tĂ© et son actionnaire mĂȘme s’il est unique sont deux entitĂ©s juridiques distinctes et le propriĂ©taire des actions n’est pas le propriĂ©taire du fonds de commerce de l’entreprise. Les articles citĂ©s supra protĂšgent bien l’acquĂ©reur contre les atteintes Ă  la jouissance paisible des actions. Mais ils ne protĂšgent pas la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme contre les atteintes Ă  l’encontre de son fonds de commerce. La loi ne protĂšge donc pas la sociĂ©tĂ© cĂ©dĂ©e ni, indirectement, l’acquĂ©reur de ses actions de la concurrence que pourrait lui faire le cĂ©dant. Nous conseillons vivement Ă  l’acquĂ©reur des actions d’une sociĂ©tĂ© d’insĂ©rer une clause de non-concurrence dans la convention de cession d’actions. La clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă  certains critĂšres pour ĂȘtre valable. Conditions de validitĂ© d’une clause de non-concurrence Le code de droit Ă©conomique consacre dans ses articles et la libertĂ© de l’activitĂ© Ă©conomique. Une clause contractuelle de non-concurrence doit dĂšs lors avoir pour objet exclusif d’assurer Ă  la sociĂ©tĂ© cĂ©dĂ©e une protection suffisante de sa clientĂšle et de son savoir-faire. Elle ne doit pas restreindre au-delĂ  de cet objectif la libertĂ© du cĂ©dant Ă  travailler. Les tribunaux considĂšrent quasi-systĂ©matiquement comme nulles les clauses de non-concurrence trop larges. Une clause de non-concurrence sera valide si elle est circonscrite sur 3 points objet, durĂ©e et lieu. L’objet de la clause de non-concurrence L’activitĂ© visĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e Ă  l’activitĂ© existante de la sociĂ©tĂ©. La clause de non-concurrence ne peut pas inclure des produits ou services non commercialisĂ©s au moment de la cession. Si la sociĂ©tĂ© cĂ©dĂ©e est active dans la plomberie, pas question d’interdire au cĂ©dant toute activitĂ© dans le bĂątiment ! Nous conseillons de dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment les activitĂ©s visĂ©es et d’éviter les rĂ©fĂ©rences vagues Ă  l’objet social. La durĂ©e de la clause de non-concurrence Les tribunaux admettent gĂ©nĂ©ralement des durĂ©es de 2 Ă  5 ans. Leur interprĂ©tation dĂ©pendra de l’importance du savoir-faire nĂ©cessaire Ă  la conservation de la clientĂšle ainsi que de l’attachement de celle-ci Ă  la personne du cĂ©dant. En tout Ă©tat de cause, ne prĂ©voyez jamais de durĂ©e supĂ©rieure Ă  5 ans. L’étendue gĂ©ographique de la clause de non-concurrence Comme pour l’objet, on veillera Ă  limiter l’étendue de la clause de non-concurrente Ă  la zone gĂ©ographique oĂč la sociĂ©tĂ© a des activitĂ©s au moment de la cession. L’acheteur ne peut Ă©tendre la clause Ă  des zones oĂč il est actif mais pas la sociĂ©tĂ© cĂ©dĂ©e. Une sociĂ©tĂ© active uniquement en Flandre qui reprend une sociĂ©tĂ© active uniquement en Wallonie ne peut ainsi pas interdire au cĂ©dant d’exercer une activitĂ© en Flandre. Mieux vaut respecter ces quelques conseils afin de rĂ©diger une clause de non-concurrence valide. Le repreneur se saura protĂ©gĂ© au mieux. Le cĂ©dant connaĂźtra avec prĂ©cision ce qu’il ne peut pas faire aprĂšs la cession.
qu'une clause de non-concurrence insĂ©rĂ©e dans une convention de cession de titres est licite lorsque les obligĂ©s n'ont pas la qualitĂ© de salariĂ©s au jour de la souscription de l'obligation et que la clause est limitĂ©e dans le temps et dans l'espace et proportionnĂ©e aux intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes Ă  protĂ©ger, l'arrĂȘt relĂšve que, lors de la signature du Selon l’article du Code de commerce, une clause de non concurrence stipulĂ©e dans un contrat d’agent commercial doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre convenue pour une pĂ©riode maximale de deux ans et concerner le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, la clientĂšle confiĂ©e Ă  l’agent, ainsi que le type de produits ou services qu’il est chargĂ© de reprĂ©senter. La clause de non-concurrence doit donc ĂȘtre nĂ©cessaire et proportionnĂ©e au but recherchĂ©, Ă  savoir la protection des intĂ©rĂȘts du la base de l’article L. 134-14 prĂ©citĂ©, la Cour de cassation a Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  prĂ©ciser les conditions d’apprĂ©ciation du critĂšre de proportionnalitĂ© d’une clause de non-concurrence insĂ©rĂ©e dans un contrat d’agent un arrĂȘt du 4 juin 2002[1], la Haute Juridiction a d’abord soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’apprĂ©cier in concreto le caractĂšre proportionnĂ© ou disproportionnĂ© d’une clause de non-concurrence insĂ©rĂ©e dans un contrat d’agent cette espĂšce, les juges du fond avaient annulĂ© une clause de non-concurrence stipulĂ©e dans plusieurs contrats d’agent commercial, aprĂšs avoir relevĂ© que chacun des agents, en se voyant privĂ© d’un secteur composĂ© d’une cinquantaine de dĂ©partements Ă©clatĂ©s sur le territoire national, Ă©tait ainsi empĂȘchĂ© d’organiser une tournĂ©e de clientĂšle rentable et dans l’impossibilitĂ© matĂ©rielle et totale de travailler aprĂšs la rupture du contrat. La Chambre commerciale avait alors cassĂ© cette dĂ©cision, estimant que les juges du fond ne s’étaient dĂ©terminĂ©s que par rĂ©fĂ©rence Ă  l’étendue territoriale de la clause, sans constater que celle-ci ne se limitait pas au secteur gĂ©ographique et au type de biens ou services pour lesquels le contrat d’agent avait Ă©tĂ© conclu et qu’elle n’était donc pas nĂ©cessaire Ă  la protection des intĂ©rĂȘts du mandant, ni vĂ©rifier concrĂštement si cette clause avait pour effet d’empĂȘcher les anciens agents d’exercer toute activitĂ© dĂ©cision commentĂ©e de la mĂȘme juridiction du 15 mai 2012[2] donne un exemple d’apprĂ©ciation in concreto du critĂšre de proportionnalitĂ© ayant abouti, cette fois ci, Ă  l’annulation d’une clause de l’espĂšce, le mandant, une sociĂ©tĂ© qui commercialisait des produits amaigrissants, avait confiĂ© Ă  son agent commercial la distribution de ses produits auprĂšs d’une clientĂšle de contrat d’agent prĂ©voyait que l’agent Ă©tait libre de dĂ©finir son secteur gĂ©ographique sur le territoire français. Aucune exclusivitĂ© ne lui avait Ă©tĂ© confĂ©rĂ©e par le contrat contenait Ă©galement une clause de non concurrence interdisant Ă  l’agent, pendant deux ans aprĂšs la rupture du contrat, d’entreprendre sur le territoire national toute activitĂ© relative Ă  la commercialisation ou Ă  la fabrication de produits concurrents, ou de s’intĂ©resser en quelque qualitĂ© que ce soit Ă  une entreprise quelconque susceptible de concurrencer les activitĂ©s du que cette clause de non-concurrence portait atteinte Ă  sa libertĂ© du commerce et de l’industrie, l’agent a saisi la juridiction commerciale aux fins de faire annuler cette appel, les juges du fond[3] ont constatĂ© que la clause litigieuse, en Ă©tant limitĂ©e Ă  deux ans, en portant sur la commercialisation de produits diĂ©tĂ©tiques susceptibles de concurrencer ceux distribuĂ©s par le mandant et en s’appliquant sur l’ensemble du territoire national, respectait les conditions de durĂ©e et de corrĂ©lation avec les produits reprĂ©sentĂ©s, Ă©noncĂ©es par l’article ont, en revanche, constatĂ© que la clause de non concurrence n’était pas limitĂ©e Ă  l’exercice d’une activitĂ© auprĂšs de la clientĂšle qui Ă©tait contractuellement confiĂ©e Ă  l’agent effet, le contrat confiait Ă  l’agent le mandat de visiter une clientĂšle composĂ©e exclusivement de selon les juges du fond, l’application de cette clause revenait Ă  interdire Ă  l’agent toute activitĂ©, salariĂ©e ou non, liĂ©e Ă  la distribution de produits diĂ©tĂ©tiques, y compris auprĂšs de prescripteurs, d’intermĂ©diaires ou de distributeurs, ainsi que toute activitĂ© en lien avec la fabrication de ces produits, dans la France entiĂšre, sans qu’il n’y ait de corrĂ©lation entre la clientĂšle contractuelle et l’étendue de son engagement de la Cour d’appel, en application de cette clause, l’agent, qui disposait par ailleurs d’une formation et d’une expĂ©rience professionnelle de dĂ©lĂ©guĂ©e mĂ©dicale, se voyait ainsi privĂ© de la possibilitĂ© d’exercer cette activitĂ© pendant deux ans en cas de rupture du contrat d’ la base de ces constatations, les juges du fond ont considĂ©rĂ© que l’étendue de la clause de non-concurrence n’était pas nĂ©cessaire Ă  la protection des intĂ©rĂȘts du mandant, ce dernier n’exerçant qu’une activitĂ© de vente directe aux particuliers. Ils ont annulĂ© la clause la Haute Juridiction, le mandant a fait valoir que le contrat prĂ©voyait expressĂ©ment que ses produits Ă©taient commercialisĂ©s exclusivement auprĂšs des particuliers, de sorte que les entreprises et produits concurrents visĂ©s par la clause concernaient nĂ©cessairement les seuls particuliers, clientĂšle exclusive du mandant et de l’ effet, la clientĂšle de particuliers Ă©tant la seule Ă  l’égard de laquelle l’agent Ă©tait susceptible de concurrencer le mandant, elle constituait donc la limite Ă  l’obligation de non-concurrence. Argument rejetĂ© par la Chambre effet, la Haute Juridiction a considĂ©rĂ© que les juges du fond avaient, par une interprĂ©tation souveraine de la clause rendue nĂ©cessaire par l’ambiguĂŻtĂ© de ses termes, estimĂ© que celle-ci interdisait concrĂštement Ă  l’agent la distribution de produits diĂ©tĂ©tiques, y compris auprĂšs de prescripteurs, d’intermĂ©diaires ou de distributeurs, et plus gĂ©nĂ©ralement, de toute activitĂ© liĂ©e Ă  la distribution de ces consĂ©quence, la Cour de cassation a confirmĂ© la dĂ©cision d’appel ayant annulĂ© la clause litigieuse, aprĂšs avoir constatĂ© l’absence de corrĂ©lation entre la clientĂšle contractuellement confiĂ©e Ă  l’agent et l’engagement de non-concurrence, et estimĂ© que l’étendue de celui-ci n’était pas nĂ©cessaire Ă  la protection des intĂ©rĂȘts du mandant qui n’exerçait qu’une activitĂ© de vente directe aux noter qu’au cas d’espĂšce, la clause de non-concurrence Ă©tait rĂ©digĂ©e en des termes ambigus, ce qui a amenĂ© les juges du fond Ă  se livrer Ă  une interprĂ©tation souveraine de son champ d’application afin d’en apprĂ©cier in concreto son caractĂšre proportionnĂ© ou arrĂȘt rappelle donc Ă©galement l’intĂ©rĂȘt du rĂ©dacteur d’une clause de non-concurrence Ă  dĂ©limiter expressĂ©ment et prĂ©cisĂ©ment l’étendue de cette clause, afin d’éviter toute interprĂ©tation pouvant conduire Ă  son annulation en raison de son caractĂšre disproportionnĂ©.[1] Cass. Com., 4 juin 2002, n° Cass. Com., 15 mai 2012, n° CA Rennes,15 FĂ©vrier 2011, n° 64, 09/08191
Dansle cadre du partenariat existant entre le journal l’Echo le valentinois et CADRA, MaĂźtre Sophie WATTEL a publiĂ©, le 15 mars 2014, un article intitulĂ© « La clause de non-concurrence en droit du travail : un outil Ă  manier avec prĂ©caution « . Lire le dossier complet : La_clause_de non-concurrence_en_droit_du_travail
Bien connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, l’agence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou d’actions. Comme son nom l’indique, cette clause a pour objet de prĂ©server une entreprise contre une Ă©ventuelle concurrence d’un partenaire avec lequel elle est en relation d’affaires ou d’un ancien dirigeant ou associĂ©. Les conditions de validitĂ© d’une clause de non-concurrence Pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit ĂȘtre Ă  la fois proportionnĂ©e aux intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes Ă  protĂ©ger et limitĂ©e dans le temps et dans l’espace. Pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă  certaines conditions. Des conditions qui ne sont pas dĂ©finies par la loi, mais qui ont Ă©tĂ© posĂ©es par les juges. PrĂ©cision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Tel est le cas de celle prĂ©vue pour les agents commerciaux, qui doit ĂȘtre limitĂ©e Ă  une pĂ©riode de 2 ans aprĂšs la cessation du contrat et ne concerner que le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ© Ă  l’agent commercial, ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation. Pour les tribunaux, une clause de non-concurrence doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire et doit donc ĂȘtre proportionnĂ©e Ă  l’objet du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi, elle ne doit pas procurer un avantage excessif ou anormal Ă  celui au profit duquel elle est stipulĂ©e. Étant prĂ©cisĂ© qu’il revient aux juges d’apprĂ©cier, au cas par cas, si cette condition est satisfaite. Une clause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, c’est-Ă -dire qu’elle ne doit pas interdire purement et simplement l’exercice par l’intĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă  sa libertĂ© d’entreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Exemple serait nulle la clause qui dĂ©possĂ©derait un commerçant franchisĂ©, propriĂ©taire de son fonds de commerce, de toute sa clientĂšle et qui l’empĂȘcherait d’exercer sa profession. Enfin, l’obligation posĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et/ou dans l’espace. Exemple une clause de non-concurrence Ă©dictĂ©e Ă  l’occasion de la vente d’un fonds de commerce ou de la rupture d’un contrat de franchise peut ainsi valablement interdire au vendeur ou au franchisĂ© de se rĂ©installer pendant un certain dĂ©lai et/ou sur un territoire dĂ©terminĂ© une ville, une rĂ©gion, une zone dĂ©terminĂ©e, un rayon de quelques kilomĂštres Ă  vol d’oiseau. La clause de non-concurrence qui n’est pas conforme Ă  ces conditions est susceptible d’ĂȘtre annulĂ©e par un tribunal. À noter contrairement Ă  celle prĂ©vue dans le contrat de travail d’un salariĂ©, la clause de non-concurrence en droit commercial n’a pas Ă  prĂ©voir de contrepartie financiĂšre au profit de celui qui s’oblige Ă  ne pas faire concurrence. Le contenu d’une clause de non-concurrence Sous rĂ©serve de respecter les conditions de validitĂ© requises, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer l’étendue de l’obligation de non-concurrence. Une clause de non-concurrence consiste donc Ă  interdire Ă  l’une des parties au contrat, pendant un certain temps et/ou dans un certain secteur gĂ©ographique, d’exercer une activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer l’autre partie. DĂšs lors que la clause rĂ©pond aux conditions de validitĂ© Ă©numĂ©rĂ©es ci-dessus, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer l’étendue de l’obligation de non-concurrence. Sachant qu’en cas de litige sur sa portĂ©e ou sur ses modalitĂ©s d’application, une clause de non-concurrence fait l’objet d’une interprĂ©tation stricte de la part des tribunaux. Exemple les tribunaux ont estimĂ© qu’un fabricant de pantalons pour hommes qui s’était engagĂ© Ă  ne pas vendre de pantalons pour femmes pouvait valablement vendre des pantalons pour hommes Ă  une clientĂšle fĂ©minine. Pour Ă©viter toute difficultĂ©, la clause doit donc dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment la liste des activitĂ©s interdites ou, au moins, le domaine d’activitĂ© dans lequel l’intĂ©ressĂ© s’oblige Ă  ne plus exercer. Mais trĂšs souvent, la clause se contente d’interdire l’exploitation d’une activitĂ© similaire » ou d’un fonds de mĂȘme nature » que celui celle transmise ; formule imprĂ©cise qui est apprĂ©ciĂ©e par les juges en cas de contentieux. Exemples ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme similaires la vente en grosses quantitĂ©s de fournitures de papeterie Ă  des entreprises pour leurs besoins personnels et la papeterie de dĂ©tail. À l’inverse, n’ont pas Ă©tĂ© jugĂ©es comme similaires l’activitĂ© de fabrication industrielle de pain destinĂ© Ă  la vente Ă  des boulangers et Ă  des dĂ©positaires et la fabrication artisanale de pain vendu Ă  la piĂšce. La clause de non-concurrence doit Ă©galement dĂ©terminer avec prĂ©cision les modes d’exercice qui sont interdits. LĂ  encore, trĂšs souvent, la clause se borne Ă  interdire Ă  l’intĂ©ressĂ© la poursuite de son activitĂ©, de quelque maniĂšre que ce soit, ou de s’intĂ©resser directement ou indirectement Ă  cette activitĂ© ». Ce qui oblige les juges saisis d’un litige Ă  interprĂ©ter la portĂ©e de cette clause en recherchant l’intention commune des parties. Exemples les juges ont estimĂ© que le vendeur d’un fonds de commerce qui s’était interdit de s’intĂ©resser directement ou indirectement Ă  un fonds de mĂȘme nature pouvait exercer une activitĂ© salariĂ©e ou de reprĂ©sentant de commerce, ou encore participer Ă  l’exploitation d’un fonds concurrent appartenant Ă  sa compagne. En revanche, il a Ă©tĂ© jugĂ© que le vendeur d’un fonds de commerce ne pouvait pas exploiter un mĂȘme fonds par personne interposĂ©e. Les personnes bĂ©nĂ©ficiaires ou tenues par l’obligation de non-concurrence La clause de non-concurrence profite Ă  celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e et oblige celui qui l’a contractĂ©e. La clause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă  celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, c’est-Ă -dire l’acquĂ©reur en cas de vente d’un fonds de commerce ou de cession de droits sociaux ou le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise. À noter le bĂ©nĂ©fice de l’obligation de non-concurrence est, en principe, transmis aux hĂ©ritiers du bĂ©nĂ©ficiaire dĂ©cĂ©dĂ©, qui sont donc en droit de continuer de la faire respecter. Et elle profite Ă©galement au sous-acquĂ©reur du fonds de commerce dĂšs lors que l’acte de revente le prĂ©voit. À l’inverse, la clause de non-concurrence oblige celui qui l’a contractĂ©e, c’est-Ă -dire le vendeur du fonds de commerce, le franchisĂ©, l’agent commercial ou encore l’ancien dirigeant ou associĂ© d’une sociĂ©té  À noter l’obligation de non-concurrence est transmise aux hĂ©ritiers du dĂ©biteur dĂ©cĂ©dĂ© qui devront donc continuer Ă  la respecter. En revanche, si elle vise une sociĂ©tĂ©, ses dirigeants et ses associĂ©s ne sont pas tenus par l’obligation, la sociĂ©tĂ© ayant sa propre personnalitĂ© juridique distincte de celle de ses membres. Les sanctions en cas de non-respect d’une clause de non-concurrence Celui qui viole une clause de non-concurrence peut ĂȘtre condamnĂ© au versement de dommages-intĂ©rĂȘts. La violation d’une clause de non-concurrence donne lieu aux sanctions prĂ©vues par les parties dans le contrat, c’est-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral au versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de celui qui en est victime. Le juge peut Ă©galement interdire la poursuite de l’activitĂ© illicitement exercĂ©e. L’octroi de dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi du fait du non-respect de la clause de non-concurrence est Ă©galement possible. En pratique gros avantage de la clause de non-concurrence, elle permet Ă  celui qui en bĂ©nĂ©ficie de ne pas avoir Ă  apporter la preuve d’une faute ou d’une dĂ©loyautĂ© de son cocontractant. Il lui suffit d’établir que ce dernier a exercĂ© une activitĂ© qui lui Ă©tait interdite par la clause. © Copyright Les Echos Publishing – 2019
MonsieurSerra définissait les clauses de non-concurrence comme "l'engagement que prend contractuellement un commerçant de s'abstenir d'une certaine activité qui ferait concurrence à celle de son cocontractant" (Y. SERRA, La non-concurrence en matiÚre commerciale, sociale et civile, D1991).
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En application de l’article L134-14 du Code de commerce, disposition d’ordre public, le contrat conclu avec un agent commercial peut contenir une clause de non-concurrence aprĂšs la cessation de la relation des parties mais cette clause doit ĂȘtre Ă©tablie par Ă©crit et concerner le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ©s Ă  l’agent commercial ainsi que le type de biens ou de services pour... AccĂšs rĂ©servĂ© Merci de vous abonner pour consulter ce contenu AccĂ©der Ă  cet article juridique et aux modĂšles de contrats Remarque JavaScript est requis pour ce contenu. Abonnez-vous ici Ă  pour accĂ©der Ă  + 3 000 modĂšles de contrats, lettres types et formulaires lĂ©gaux et administratifs. AccĂšs rĂ©servĂ© Merci de vous abonner pour consulter ce contenu juridique.
EnmatiĂšre commerciale, la clause de non-concurrence vient limiter la libertĂ© d’entreprendre. Elle interdit Ă  une partie d’exercer une activitĂ© qui
Pour ĂȘtre valide, la clause de non-concurrence doit figurer dans une clause du contrat de travail ou ĂȘtre prĂ©vue par une convention collective. En ce cas, elle ne sera opposable au salariĂ© que si celui-ci a Ă©tĂ© informĂ© de son existence au moment de l' critĂšres de validitĂ© de la clause de non-concurrenceLa chambre sociale a prĂ©cisĂ© dans un arrĂȘt du 10 juillet 2002 les cinq conditions de validitĂ© de ces clauses. La Cour opĂšre alors un Ă©quilibre entre la protection des intĂ©rĂȘts de l'entreprise confidentialitĂ©, protection du savoir-faire
 et le principe fondamental de libre exercice d'une activitĂ© professionnelle ». Les conditions de validitĂ© s'imposent aussi bien aux clauses du contrat de travail que celles des conventions et accords cinq conditions posĂ©es par la jurisprudence sont clause n'est licite que si elle est indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l'entrepriseLa clause de non-concurrence vise Ă  protĂ©ger l'entreprise face Ă  la concurrence. Elle lui permet de prĂ©server une information, un savoir-faire, un fichier client, une relation avec la clientĂšle
 Les juges apprĂ©cient la lĂ©gitimitĂ© de l'intĂ©rĂȘt avancĂ© par l' clause n'est licite que si elle est limitĂ©e dans le tempsLa clause doit dĂ©finir la durĂ©e de son clause n'est licite que si elle est limitĂ©e dans l'espaceLa clause doit dĂ©terminer l'espace dans lequel la concurrence est clause doit tenir compte des spĂ©cificitĂ©s de l'emploi du salariĂ©La non-concurrence imposĂ©e au salariĂ© ne doit pas l'empĂȘcher de retrouver un emploi qui corresponde Ă  sa formation et Ă  son expĂ©rience professionnelle. L'atteinte portĂ©e Ă  la libre activitĂ© du salariĂ© ne doit pas ĂȘtre disproportionnĂ©e. Le salariĂ© doit pouvoir exercer une activitĂ© conforme Ă  sa formation et Ă  son clause doit comporter l'obligation pour l'employeur de verser au salariĂ© une contrepartie financiĂšreCette exigence est certainement la plus importante. Auparavant, la clause de non-concurrence pouvait ĂȘtre imposĂ©e sans contrepartie financiĂšre. DĂ©sormais, la Cour de cassation juge qu'une contrepartie financiĂšre dĂ©risoire Ă©quivaut Ă  l'absence de contrepartie et entraĂźne la nullitĂ© de la versement de la contrepartie financiĂšre ne peut ĂȘtre conditionnĂ© Ă  l'absence de faute de la part du salariĂ© par exemple. Elle est la contrepartie nĂ©cessaire de l'obligation qui pĂšse sur le fonctionnement de la clause de non-concurrenceLa violation de la clause par les partiesÀ la suite de la rupture du contrat de travail, l'employeur doit verser la contrepartie financiĂšre et le salariĂ© doit s'abstenir de faire concurrence Ă  son ancien employeur dans les conditions fixĂ©es par la clause. Les parties ne peuvent renoncer Ă  la clause que lorsque le contrat de travail ou l'accord collectif le le salariĂ© viole son obligation de non-concurrence, la contrepartie financiĂšre n'est due que pour la pĂ©riode oĂč le salariĂ© a effectivement respectĂ© la clause. Le salariĂ© sera condamnĂ© Ă  payer des dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi par l'employeur. Le montant de ces dommages-intĂ©rĂȘts peut ĂȘtre fixĂ© forfaitairement par le contrat, dans une clause pĂ©nale. Le salariĂ© peut, le cas Ă©chĂ©ant ĂȘtre condamnĂ© Ă  une exĂ©cution en nature rĂ©siliation du nouveau contrat de travail ou fermeture du fonds de commerce lui appartenant. L'ancien employeur, bĂ©nĂ©ficiaire de la clause de non-concurrence, peut Ă©galement engager la responsabilitĂ© du nouvel employeur, s'il dĂ©montre que celui-ci a eu connaissance de la clause de non-concurrence – Ă  condition toutefois qu'elle soit valide. Peu importe que cette connaissance soit Ă©tablie lors de l'embauche ou postĂ©rieurement ; dans ce dernier cas, le nouvel employeur doit mettre fin Ă  la relation de l'ancien employeur cesse de verser la contrepartie financiĂšre, le salariĂ© est libĂ©rĂ© de son obligation de clause de non-concurrence illiciteSi la clause n'est pas conforme aux conditions de validitĂ©, le salariĂ©, seul, peut en demander la nullitĂ©. En revanche, l'employeur ne peut la demander, la nullitĂ© Ă©tant relative. Cependant, une clause nulle est inopposable Ă  l'employeur. La Cour de cassation a fait Ă©voluer sa jurisprudence en matiĂšre d'indemnisation du salariĂ© confrontĂ© Ă  une clause de non-concurrence illicite. Elle considĂšre dĂ©sormais que la stipulation dans le contrat de travail d'une clause de non-concurrence nulle ne cause plus nĂ©cessairement un prĂ©judice au salariĂ© ; ce dernier doit donc prouver aux juges l'existence d'un prĂ©judice pour obtenir une indemnisation. Elle prĂ©cise que l'existence d'un prĂ©judice et l'Ă©valuation de celui-ci relĂšve du pouvoir souverain d'apprĂ©ciation des juges du de la clause n'a point d'effet rĂ©troactif le salariĂ© conserve les sommes versĂ©es avant que la nullitĂ© soit judiciairement constatĂ©e. Lorsque le salariĂ© respecte une clause de non-concurrence illicite, la Cour de cassation juge que cela lui a causĂ© nĂ©cessairement un prĂ©judice qui doit ĂȘtre Cour de cassation a reconnu en la matiĂšre un pouvoir de rĂ©vision aux juges du fond. Ces derniers peuvent, en lieu et place de la nullitĂ© de la clause, en modifier les termes. Ainsi, des juges ont pu rĂ©duire des clauses assorties d'une durĂ©e excessive ou dont le champ gĂ©ographique Ă©tait trop vaste. Il semblerait toutefois que ce pouvoir de rĂ©vision soit conditionnĂ© Ă  la violation de la clause par le renonciation Ă  une clause de non-concurrenceLa renonciation unilatĂ©rale par l'employeur Ă  la clause de non-concurrence n'est possible que si cette facultĂ© est prĂ©vue par le contrat de travail ou, Ă  dĂ©faut, par la convention collective Ă  laquelle ce dernier se l'absence de dispositions conventionnelles ou contractuelles, l'accord du salariĂ© est renonciation a pour effet de libĂ©rer l'employeur de l'obligation de verser au salariĂ© l'indemnitĂ© compensatrice prĂ©vue par la clause. En contrepartie, le salariĂ© peut s'engager auprĂšs d'une entreprise de renonciation fixĂ©es par le contrat ou la convention collective. L'employeur doit respecter strictement les modalitĂ©s de renonciation fixĂ©es par le contrat de travail ou la convention collective. Cette renonciation doit se faire de maniĂšre expresse, par Ă©crit, et dans les dĂ©lais et formes prĂ©vus par la convention collective ou le contrat de travail. À dĂ©faut, l'employeur se verra obligĂ© de s'acquitter de la contrepartie dĂ©faut de dispositions spĂ©cifiques dans le contrat de travail ou dans la convention collective si le contrat s'y rĂ©fĂšre, l'employeur ne peut renoncer unilatĂ©ralement Ă  l'exĂ©cution de la clause. En effet, parce qu'elle est assortie d'une contrepartie financiĂšre, la clause est instituĂ©e Ă©galement dans l'intĂ©rĂȘt du en l'absence de prĂ©cision dans le contrat de travail, l'accord du salariĂ© est requis si l'employeur souhaite renoncer Ă  la clause de non-concurrence. La renonciation doit intervenir au plus tard Ă  la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de l' n'y a pas accord du salariĂ©, la renonciation est inopposable Ă  spĂ©cial - CDD successifs quelles sont les rĂšgles Ă  respecter ?Calcul du dĂ©lai de carence, rĂšgles pour le remplacement de salariĂ©s absents, salaire et indemnitĂ© de prĂ©caritĂ©, mentions du contrat pour CDD de remplacement, avenant... Notre Ă©quipe de rĂ©daction rĂ©pond aux questions posĂ©es par les professionnels lors du dernier webinaire sur les CDD. LesCE.
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